
Séville et Ronda, printemps 2014
Une semaine andalouse
Du 26 avril au 3 mai 2014, l'objectif est, pour les 11 élèves qui accompagnent Annick, de découvrir deux villes andalouses : la grande métropole de Séville, puis la cité pittoresque de Ronda.
Après un vol direct Nantes-Séville et un bus pour rejoindre le centre, la marche à pied sera le seul moyen de locomotion dans la ville. Deux bonnes heures de car suffisent pour aller à Ronda et en revenir. Ronda étant une petite ville, la marche à pied suffit également pour la découvrir. A Séville, une chambre d'hôtes dans le centre (tout près de la Casa de Pilatos, guère plus loin de l'Alcazar) permet d'être à pied d'œuvre peu après le petit déjeuner. A Ronda, c'est un hôtel à l'accueil chaleureux qui nous sert de base pour arpenter la cité.
De retour au pays, le soleil omniprésent a sans doute influencé notre souvenir des lieux mais le sentiment général est d'avoir découvert ou redécouvert deux villes agréables à vivre. Les thèmes abordés et techniques utilisées semblent avoir inspiré tout le groupe au vu des œuvres produites tout au long de la semaine. Le fait de ne pas passer trop de temps en transports a permis de bien profiter des journées et d'avoir du temps pour découvrir et pour dessiner.
Le travail de dessin et d'aquarelle
Pour ce voyage, il n'est pas nécessaire d'emporter un carnet relié ou à spirale, mais de simples grandes feuilles de papier aquarelle qui par la magie de quelques pliages et d'un coup de cutter se transformeront en carnets multiformes à poser, feuilleter, accrocher, ranger dans une boîte appropriée... Ce format se révèle très joli et très ludique.

Ce stage, est placé sous le signe de la couleur qui ne se contente pas d'enrichir un dessin existant, c’est elle qui structure chaque œuvre. Il faut dire que la palette sévillane est suffisamment riche pour permettre cette approche.

Le Séville des cartes postales
Séville accueille beaucoup de touristes mais semble rester avant tout une ville agréable à vivre. C'est en tout cas l'image que donne la foule qui se presse aux terrasses des cafés le soir ou sur les berges du Guadalquivir le dimanche.
Au rayon des incontournables, nous avons visité l'Alcazar et la Casa de Pilatos le crayon à la main, parcouru comme tout le monde la place d'Espagne, observé la cathédrale et la plaza de toros, dessiné la Torre de Oro ou les palmiers qui l'entourent, déambulé dans les rues du centre, franchi les ponts sur le Guadalquivir pour voir le quartier de Triana.
A lui seul, le site de l'Alcazar pourrait occuper l'œil (et le crayon qui le suit patiemment, comme chacun sait ...) pendant des jours, entre jardins et bâtiments somptueux.

Séville vu d’un autre œil
Lorsque les pas du groupe n'aboutissent pas au beau monument espéré et que la lassitude guette, une beauté improbable peut surgir de la banalité (ici, les clapots grisâtres du Guadalquivir). Dans ce cas, il aura même fallu le secours des appareils photos pour se convaincre de la réalité de ces formes et de ces couleurs et aider à les fixer avec le crayon et le pinceau.

Si le soleil est trop ardent pour dessiner la ville ou si on n'est pas présent au bon moment et au bon endroit pour croquer le soleil couchant sur la ville, ce n'est pas non plus un souci. Il suffit d'aller déguster une glace, de repartir avec quelques serviettes en papier à l'image des monuments locaux et il ne manque plus que quelques coups de ciseaux, de colle et de pinceaux pour faire surgir un Séville flamboyant plus vrai que nature.

Ronda, des arènes et un site impressionnant
Sans être forcément amateur de tauromachie, il est difficile de passer à côté de ce trait de l'histoire andalouse qui a marqué et marque encore la cité de Ronda, tout comme celle de Séville d'ailleurs.

Recette du taureau à la goutte noire : prenez un taureau à fière allure (si vous n'en avez pas un vivant sous la main, une statue expressive fera l'affaire), dessinez-en le contour sur votre papier aquarelle et mouillez toute la surface du taureau ; pour finir, laissez tomber une grosse goutte de peinture de votre pinceau et faites filer dans tous les recoins de la bête : vous obtiendrez un taureau aux reflets pleins de vie et de naturel.


Ronda est bien sûr une cité touristique, mais on le serait à moins. Un site impressionnant avec des gorges profondes qui coupent la ville en deux, des vieilles pierres, des ruelles et des places qui incitent à se poser à la terrasse des cafés, une longue histoire et les traces de voyageurs célèbres ...
Mais c’est aussi un lieu de séjour agréable : comme souvent, il suffit de s'éloigner un peu des lieux les plus fréquentés pour oublier la foule et s'évader dans le dessin, comme cette matinée passée à croquer une ruelle en pente ou encore ce dernier après-midi à l'ombre des grands arbres de la place, à rajouter les dernières touches de couleur et fignoler le travail de la semaine.
Séville et Ronda en poche
Comme toujours, sur un même thème proposé, toutes les œuvres sont différentes et intéressantes, c'est la magie du regard propre à chaque personne…

Gérard